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Archives Yvan Ropars
Né Robert Ropars à Brest le 8 décembre 1932, Yvan Ropars se forme à l’aquarelle, en copiant des cartes postales, des reproductions dans des revues, puis s’exerce au paysage sur nature. L’aquarelliste Julien L’Helgouac’h, sera son premier maître. Après le baccalauréat au Lycée technique de Brest, il entre à la Poste, ce qui lui permet de « monter à Paris » en 1956. A Paris, il découvre les grands mouvements picturaux, fréquente des artistes parmi lesquels Giacometti. Mobilisé pendant la Guerre d’Algérie son pacifisme le conduira en prison militaire pendant quelques semaines.
Au début des années 1960, il milite dans des organisations comme le Mouvement de la paix avant de se rapprocher de militants aux positions plus radicales comme ceux du Comité Vietnam puis de la Gauche Prolétarienne. Il s’engage donc politiquement et abandonne les recherches purement formelles pour explorer d’autres voies, en utilisant par exemple des radiographies du corps humain pour peindre la douleur, la vieillesse, la mort (1964-1965, série des « Hiroshima », des « Ecorchés »).
En 1968, il participe aux « Ateliers populaires » de l’Ecole des beaux-arts de Paris et contribue à l’édition des affiches (350 affiches estampillées d’abord Ecole des beaux-arts de Paris, puis Atelier populaire). Il publie aussi des caricatures dans le journal « La Cause du peuple ». Il s’installe à Nantes en 1970, et y poursuit son œuvre militante, dénonçant l’injustice et l’oppression. C’est l’époque de l’art engagé. Efficace, sa peinture reste très proche de la sérigraphie et de l’affiche (« Plutôt mourir debout que vivre à genoux », « Durruti », « Lumumba »…). La force expressive de sa peinture d’alors inquiète, dérange. Il s’écarte de plus en plus des recherches avant-gardistes pour produire une peinture sombre, douloureuse, violente.
Son œuvre s’inscrit alors dans la peinture des peintres « à part », qu’on ne peut rattacher à aucun mouvement, ni courant contemporain (tels Francis Bacon et Lucian Freud).
Ses tableaux ont raconté Hiroshima, l’holocauste ou stigmatisé les notables. Avec le temps, son univers deviendra plus intime, teinté de l’angoisse de la mort.
Hospitalisé, il décède le 10 mars 2014. Il vivait à Sainte-Luce-sur-Loire depuis 1973.
Ce fonds versé en 2014 se compose de quelques ouvrages et de revues, ainsi que d’une collection d’affiches de Mai 68. |